Depuis le début du 21e siècle, le microbiote humain fascine le monde scientifique et médical. C’est comme si on avait découvert un nouveau continent.
Un nouvel organe du corps humain
En fait, le microbiote intestinal est désormais considéré comme un NOUVEL ORGANE, un deuxième cerveau disent certains, du corps humain. Ses activités et ses fonctions sont multiples et elles sont profondément liées à la santé humaine mais aussi, advenant des conditions défavorables, aux maladies humaines : maladies inflammatoires de l’intestin, obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, maladies du foie, cancer colorectal, troubles neurologiques — des affections qui toutes peuvent être attribuées à des altérations fonctionnelles indésirables du microbiote intestinal.
Un microbiote intestinal toxique
Le microbiote intestinal fonctionne correctement à condition de maintenir une population microbienne intestinale normale. Bien sûr, comme pour tout autre organe, la constitution et la fonctionnalité du microbiote intestinal peuvent être facilement influencées par divers facteurs intrinsèques et extrinsèques.
• Les facteurs extrinsèques (externes) qui entraînent des perturbations du microbiote intestinal sont :
→ les antibiotiques, les métaux lourds, les pesticides et les édulcorants artificiels. (La consommation d’édulcorants artificiels est associée à une augmentation des niveaux de métabolites et de gènes pro-inflammatoires dans le microbiote intestinal.)
→ Aussi appelés xénobiotiques, ces éléments altèrent la production bactérienne de métabolites (vitamines, nutriments, etc.), provoquent une perte de diversité dans la communauté bactérienne, et interfèrent dans le métabolisme énergétique. (Les humains ne peuvent pas dégrader la plupart des fibres, mais elles sont utilisées par les bactéries intestinales, qui en tirent des acides gras saturés qui sont d’importantes sources énergétiques.)
• Les facteurs intrinsèques (internes) sont principalement l’absence ou l’insuffisance de FIBRES (céréales complètes, légumes, fruits) et l’excès de PROTÉINES (viandes, fromages, œufs, protéines liquides ou en poudre, protéines texturées).
Les soins naturels du microbiote
Les approches actuelles de la modulation (traitement) du microbiome intestinal, sont la transplantation de microbiote fécal (FMT), les probiotiques et les prébiotiques (fibres). Ces approches sont dites non ciblées.
Les approches ciblées sont :
1. L’utilisation d’ALIMENTS ENTIERS qui sont riches en fibres. (Voir le blogue : Les fibres, la santé du microbiote et le cancer du côlon.)
2. La consommation de composants alimentaires comme les BAIES : canneberges, framboises noires, raisins frais tous riches en polyphénols. Ces aliments favorisent et augmentent la population des bactéries A. muciniphila, une bactérie qui dégrade la mucine présente dans le microbiome intestinal de l’homme. Elle a de nombreux effets probiotiques sur la fonction de barrière intestinale (dont l’augmentation de l’épaisseur de la muqueuse intestinale), sur la stabilisation du glucose, et sur l’inflammation chez l’humain. On observe une amélioration de la stabilisation du glucose et une réduction de la prise de poids dans la mesure où les bactéries A. Mucinohilias augmentent dans le microbiote.
3. UN RÉGIME PAUVRE EN PROTÉINES (35 à 40 g par jour au maximum), est recommandé. Il est de plus en plus reconnu que la composition et l’activité métabolique du microbiote intestinal peuvent être également influencées par les protéines alimentaires. La composition en acides aminés et la digestibilité des protéines, qui sont influencées par leurs sources (animales avec zéro fibres ou végétales riches en fibres) et la quantité ingérée, jouent un rôle central dans la détermination du microbiote.
Un apport élevé en protéines non digérées encourage les agents pathogènes et multiplie les bactéries nocives qui dégradent les protéines. Ces modifications du microbiote peuvent affecter la barrière intestinale et le système immunitaire.
4. Les bactéries nocives produisent les AMINES TOXIQUES dont nous avons parlé dans notre dernier blogue : L’excès de protéines, le microbiote et le cerveau. La science reconnaît que les amines toxiques sont cytotoxiques (elles tuent les cellules), génotoxiques (elles provoquent des lésions dans l’ADN) et carcinogéniques (elles favorisent le développement du cancer du côlon et les maladies inflammatoires de l’intestin).
5. Le CHARBON ACTIVÉ vient au secours du microbiote. Alors que d’un côté la science cherche des médicaments qui neutraliseraient efficacement et sans dangers additionnels les effets toxiques de la consommation excessive de protéines animales, elle présente en 2022 (voir le prochain blogue) la capacité phénoménale du charbon activé d’adsorber avec efficacité les acides aminés qui n’ont pas été absorbés par la muqueuse intestinale, les amines toxiques (ammoniac, sulfure d’hydrogène, méthane, phénols et indoles, etc.), et les acides organiques provenant de la décomposition des aliments.
La prise après chaque repas de charbon végétal en poudre (1/2 à 1 cuillère à thé rase mélangée à de l’eau) peut soulager le corps d’un très lourd fardeau toxique et de ses conséquences tragiques. Des selles désodorisées (mais noires) vous convaincront rapidement de son travail efficace.
Mais en fait, en 2022, pourquoi ne pas coopérer avec le charbon activé – mon petit docteur – et régler le problème à sa source ? C’est peut-être alléchant des repas de viandes, de sucre, et de farine blanche, mais, vous l’avez compris, c’est traître. Alors, on décide de manger des aliments entiers, des baies ou petits fruits en abondance, et de modérer les protéines animales et les protéines concentrées ? À votre santé !
Charbon Super Activé Poudre 100 G – Carbo 2000
Poudre de charbon végétal super activé CARBO 2000
Le charbon végétal activé est reconnu pour ses nombreuses propriétés adsorbantes et assainissantes.
Le charbon végétal Super Activé est issu de noix de coco.
© 2022 Danièle Starenkyj
Références
[1] Pengcheng Tu et coll., Gut Microbiome Toxicity: Connecting the Environment and Gut Microbiome-Associated Diseases, Toxics, Mars 2020.
[2] Kaitlyn Oliphant et coll., Macronutrient metabolism by the human gut microbiome: major fermentation by-products and their impact on host health, Microbiome, juin 2019.
[3] Jianfei Zhao et coll., Dietary Protein and Gut Microbiota Composition and Function, Curr Protein Pept Sci, 2019.
[4] Abedin Abdallah et coll., Gastrointestinal Interaction between Dietary Amino Acids and Gut Microbiota: With Special Emphasis on Host Nutrition, Curr Protein Pept Sci, 2020.
[5] Ning Ma et coll., Contributions of the Interaction Between Dietary Protein and Gut Microbiota to Intestinal Health, Curr Protein Pept Sci, 2017.
[6] Peixin Fan et coll., Moderate dietary protein restriction alters the composition of gut microbiota and improves ileal barrier function in adult pig model, Sci rep, mars 2017.
[7] Rasnik K. Singh et coll., Influence of diet on the gut microbiome and implications for human health, J Transl Med, 2017.
[8] Starenkyj D., Mon petit docteur, Orion.