Le zinc : un élément d’une grande importance.

Partager l'article :

L’opinion médicale est unanime : le zinc est un élément d’une grande importance médicale(1).

Le zinc est distribué dans le cerveau, les muscles, les os, les reins, et le foie. Ses concentrations les plus fortes se trouvent dans certaines parties de l’œil et dans la prostate. Il est le facteur clé du fonctionnement de la prostate et du développement des organes reproducteurs – le sperme est riche en zinc. Le zinc joue un rôle essentiel dans la plasticité synaptique, les fonctions cognitives et l’apprentissage. En fait, actuellement, on affirme que plus de 300 – et non plus seulement 100 – enzymes dans notre corps sont tributaires du zinc.

LE ZINC COMME TRAITEMENT MÉDICAL

On peut relever dans la littérature scientifique plusieurs études cliniques démontrant l’efficacité du zinc dans diverses maladies(2).

* Le zinc — aux fortes propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires — protège contre le vieillissement accéléré de la PEAU et des muscles. Il stimule les processus de guérison. Il est efficace dans l’acrodermatite entéropathique, une maladie génétique qui conduit à un déficit sévère en zinc produisant des lésions cutanées (croûtes de pus), une chute de cheveux, la diarrhée, et un retard de croissance.
* Il est utilisé dans le traitement du trouble dépressif majeur et du trouble bipolaire(3). On sait que la carence en zinc au niveau du CERVEAU entraîne des troubles neuropsychiatriques, des troubles neurosensoriels, la décompensation de la conduction nerveuse et la léthargie mentale. Il protège le cerveau contre l’aluminium. Signalons que les individus affligés de la maladie d’Alzheimer présentent une diminution du taux de zinc dans le sérum.
* L’OMS conseille l’usage du zinc dans le traitement de la DIARRHÉE chez les enfants(4).
* Il a été établi que le zinc est efficace dans les maladies oculaires liées à l’âge, dont la dégénérescence MACULAIRE. À 50 mg de zinc par jour, il diminue l’inflammation.
* On l’emploie aussi dans la prévention et le traitement du cancer de la PROSTATE, dans la neuropathie diabétique, dans le traitement des ulcères de pression (pied diabétique).
* Le zinc joue un rôle essentiel dans l’IMMUNITÉ. Il combat les infections virales et bactériennes (VIH, virus de l’hépatite C, virus de l’herpès simplex, rhinovirus, coronavirus, lèpre)(5).
* Une étude clinique révèle les effets profonds du zinc dans le traitement de l’arthrite rhumatoïde, une maladie AUTO-IMMUNE. Il améliore la raideur matinale, l’enflure des articulations, et la marche.
* Certaines études ont établi une corrélation entre une carence en zinc et les maladies CARDIOVASCULAIRES et RÉNALES.
* En usage topique, le zinc protège des COUPS DE SOLEIL, des brûlures de froid, de l’érythème fessier, des pellicules.
* Le zinc est un élément essentiel de la FERTILITÉ masculine. Il protège la qualité du sperme. Il agit comme une répercussion toxique contre les métaux lourds et les agents inflammatoires de la cigarette. La carence en zinc entrave la spermatogenèse, est une cause d’anomalies dans les spermatozoïdes, et a un effet négatif sur la concentration sérique de testostérone(6).
* La maladie cœliaque est liée à une carence en zinc. Les pédiatres soulignent l’importance préventive du colostrum riche en zinc pour chaque bébé naissant(7).

QUELQUES SIGNES DE LA CARENCE EN ZINC

Les premières études sur la carence alimentaire en zinc ont été faites par S.A. Prasad et ses collaborateurs au Moyen Orient dans les années 1960 sur des adolescents atteints d’infantilisme génital, de nanisme et d’anémie. Depuis, les cliniciens ont relevé dans nos sociétés occidentales plusieurs signes et symptômes d’une carence SUBCLINIQUE en zinc. En voici une liste(8) :

→ ralentissement de la croissance
→ perte de l’appétit (anorexie)
→ lésions cutanées autour des orifices et aux extrémités du corps, acné
→ vergetures, inflammation de la langue, perte des cheveux ou des poils, anomalies des ongles (taches blanches, stries)
→ anomalies du comportement, perte de la joie de vivre, susceptibilité accrue aux infections, et anomalies du système immunitaire
→ retard de la maturité sexuelle, impuissance
→ lésions oculaires, photophobie (crainte anormale de la lumière, sensibilité excessive des yeux), mauvaise adaptation au noir
→ anomalies du développement fœtal, complications à l’accouchement
→ mauvaises guérisons des plaies et des brûlures, plaies de lit
→ perte de l’odorat et déformations du goût (pica — un goût morbide pour des substances non comestibles), perte du goût (rien n’est bon), nausées de la grossesse, et perte de l’appétit (anorexie)
→ douleurs aux genoux et aux hanches chez les adolescents, en particulier

LES CAUSES LES PLUS COURANTES D’UNE CARENCE EN ZINC

1. Une alimentation pauvre en aliments végétaux non transformés
2. Le refus ou la négligence de bien cuire céréales, légumineuses, légumes racines : les fibres de ces aliments indispensables doivent être ramollies par une cuisson prolongée pour en libérer le zinc et permettre son assimilation maximale. (Attention aux modes alimentaires, dont le crudivorisme)
3. Le SUCRE blanc, et les produits en comportant, sont antagonistes du zinc. 4. La TRANSPIRATION EXCESSIVE par temps trop chaud, au cours d’exercices physiques violents, ou pendant les bains de vapeur
5. Les hémorragies intestinales – attention aux allergies aux protéines bovines, et à l’usage abusif d’aspirine, entre autres
6. L’activité sexuelle excessive(9) : le zinc est éliminé dans les sécrétions vaginales, les sécrétions prostatiques, le sperme et la sueur. (Une seule éjaculation entraîne la perte de 1,4 mg de zinc).
7. L’excès de FER (celui qu’on ajoute aux produits raffinés) inhibe l’absorption du zinc.
8. Les doses THÉRAPEUTIQUES de zinc ne doivent pas dépasser 100 mg de zinc par jour. L’excès de zinc cause une carence en cuivre. La dose quotidienne recommandée est de 15 mg par jour.

Je vous invite, une fois de plus, à manger intelligemment et à être respectueux de votre écologie interne. Alors… pensez ZINC !

Zinc + B6 – 60 Gélules

RÉFÉRENCES

1. Ab Latif Wani, et coll., Zinc: An element of extensive medical importance, Current Medicine Research and Practice, 25 mai 2017.
2. Jerowski Kamil et coll., Biological consequences of zinc deficiency in the patho-mechanisms of selected diseases, J Biol Inorg Chem, 19, 1069-1079, 2014.
3. Meihua Piao, et coll., The Role of Zinc in Mood Disorders, Neuropsychiatry,7, 4, 2017.
4. Khan W.U., Sellen D.W., Zinc supplementation in the management of diarrhoea, Biological, behavioural and contextual rationale, OMS, Université de Toronto, avril, 2013.
5. Wessels Inga, Zinc as a gatekeeper of immune function, Nutrients,2017.
6. Fallah A., et coll., Zinc is an Essential Element for Male Fertility: A Review of Zn Roles in Men’s Health, Germination, Sperm Quality and Fertilization, J Reprod Infertil, 19,2, 69-81, avril-juin 2018.
7. Chellaiyan V.G., et coll., Nutrition for a healthy child: A review on infant feeding in India, J Family Community Med, 27,1,1-7, 2020.
8. Prasad Ananda S., Discovery of Human Zinc Deficiency: Its Impact on Human Health and Disease, Adv Nutr, 4, 2, 176-190, 2013.
9. Pfeiffer C., Mental and Elemental Nutrients, p. 215-244, 1975.

©2020 Danièle Starenkyj

Partager l'article :

Laisser un commentaire